Composer en mode dorien

Le cours est en cours d'écriture.
Si tu le souhaites, laisse-moi tes coordonnées, je te préviens, dès que le cours aura été finalisé :

Dans ce cours, je vais t'apprendre à composer de la musique en mode dorien.

Mais comme la démarche de composer dans un mode particulier n'est pas encore très connue (le système tonal est beaucoup plus courant), je vais commencer par définir ce qu'est un mode et je vais même te raconter un peu son histoire.

L'idée n'est pas de faire 18 pages de texte sur l'Histoire la Musique, mais je trouve qu'il est intéressant de comprendre d'où viennent les modes, pour comprendre leur utilisation;

Car c'est justement parce que j'ai moi-même compris d'où venaient les modes et comment ils étaient utilisés à l'origine, que j'ai compris tout l'intérêt de les utiliser.

Ensuite, je te propose de me suivre dans la création d'une musique dans le mode dorien, depuis l'idée première jusqu'au dépôt à la SACEM.

Et si tu le souhaites, je t'indiquerai comment tu peux creuser le sujet et aller encore plus loin dans l'exploration de la passionnante composition modale.

Une Histoire vieille de 5.000 ans !

À l'origine, la bonne vieille gamme majeure de do (do-ré-mi-fa-sol-la-si-do) n'existait pas.

Ce qui a existé dès les tout débuts de l'Histoire de la Musique, c'est vraisemblablement la gamme pentatonique, qui date d'au moins 35.000 ans.

Mais la Musique s'est vraiment développée vers 3.000 avant Jésus-Christ.

À cette époque, on fabriquait de petits instruments à 4 cordes (comme la lyre du barde d'Astérix), qui servait à exprimer des émotions.

En fait, c'était l'ancêtre de la musique de film !

En effet, quand un comédien jouait son texte, pour ajouter de l'émotion à son jeu, un musicien improvisait des mélodies dont les notes produisaient, au choix :

• de la joie
• de la tristesse
• de la peur
• ...

Ainsi, on connaissait :

• "le mode de l'amour"
• "le mode de la peur"
• "le mode du chagrin"'
• ...

Ce qui est étonnant, c'est que le nom des modes a considérablement évolué au fil du temps.

Comme pour les noms de famille ou de ville, les noms des modes ont subi des erreurs de traduction, de compréhension ou d'interprétation.

De plus, les termes grecs et latins se sont tellement mélangés, qu'il est bien difficile de s'y retrouver, lorsqu'on lit un traité de composition de l'Antiquité, car les noms des modes de cette époque ne désignent pas les mêmes modes qu'aujourd'hui.

Concernant le mode dorien - celui qui nous intéresse dans cette leçon - il s'est d'abord appelé "embulum", un nom sumérien, donné vers 3.000 avant Jésus-Christ.

Puis, dans l'Antiquité Grecque, il est devenu "phrygien".

Ce qui est confondant, car le mode phrygien existe toujours, mais il ne désigne pas le même mode que le dorien actuel qui, lui, comme tu t'en doutes sûrement, ne désignait pas le même mode dans l'Antiquité (il désigne le mode phrygien d'aujourd'hui).

Aristoxène, en 400 avant Jésus-Christ, l'appelle "mode hyperiastien".

Au Moyen-Age, on le nomme "mode authente I".

Mais il continue de prendre des noms différents :

• dorien
• hyperionien
• hypomixolydien

Aujourd'hui, 3 noms sont encore utilisés :

• dorien (par les jazzmen et les rockers)
• sur-majeur (par de nombreux musiciens classiques)
• neutre (par une poignée de compositeurs)

Personnellement, je préfère le nom "mode neutre" et je vais t'expliquer pourquoi.

Pourquoi le mode dorien est-il "neutre" ?

Les modes peuvent être nommés selon leur qualité plus ou moins majeures.

Gamme plus ou moins mineure ? Majeure ?

On reconnaît si un mode est majeur ou mineur aux premiers pas dans la gamme.

Ce que j'entends pas "premiers pas", ce sont les intervalles entre les premiers degrés de la gamme.

Si le tout premier pas ne mesure qu'un demi-ton, on dira que la gamme est "très mineure".

À l'inverse, si la succession de pas nous fait entendre des tons entiers, on va qualifier cette gamme de "très majeure".

Prenons un exemple avec do.

Comparons do majeur, do mineur et do dorien